Mexico – Canada : a butterfly story.

During the 6 months I stayed in Mexico, I took a few weeks to travel through some parts of the country I had not seen before. On my bucket list of things to do and see, was the Monarch Butterfly Biosphere Reserve (Reserva de la Biosfera Mariposa Monarca), in the Michoacán State. 🙂

I also feel like writing about it today because I recently left Mexico and I am now living in Montréal, Canada. So in a way, I made the trip back north at the same time than the butterflies I am about to tell you about.

 

The Monarch butterfly is this extremely pretty, black, white and orange creature, a very common species in North America. Originally from eastern Canada, up to one billion butterflies start migrating in October and travel more than 4 000 kilometers to reach their winter hibernation place : the western central highlands of Mexico. Around this time, Mexico usually celebrates its famous Dia de los Muertos (Day of the Dead), a national and festive celebration during which the deceased relatives are thought to come back to earth. In Michoacán, the Monarch butterflies are therefore believed to be the souls of those deceased, returning home at this time of year.

 

During my stay in Morelia (Morelos State’s capital), I booked a day-trip to El Rosario Sanctuary, the largest Monarch butterfly sanctuary of the vast Monarch Butterfly Biosphere Reserve, open to the public from November to the end of March.

After a beautiful 20 minutes climb on horseback, I reached the core of the reserve, located 3650 meters-high. In El Rosario, it is about 100 millions Monarchs that take shelter in the oaks and evergreen (pine and oyamel trees) forest,congregating into beehive-like clusters to keep warm and survive the cool nighttime temperatures, common to this high-altitude region. Above my head, I saw thousands…. millions of butterflies, and the trees above me were actually « vibrating » with the fluttering of their colorful wings. On the ground, several thousands others, dead or too cold to fly.

But then, the sunshine pierced through the green roof, warming up and illuminating the whole scenery, and the Monarchs started flying all around us, making the blue sky above our heads sparkle with orange wings…

I heard later that a few weeks after I was there, dreadful weather conditions, unusual snow, heavy rain and really cold temperatures killed several millions of Monarchs in El Rosario sanctuary. We are talking of millions of losses, a terrible blow for the species and a striking argument for the claim of those asking for more efficient protective measures and the inscription of the Monarch on the list of « Endangered Species ».

With the exception of the generation undertaking the trip south, the Monarchs butterflies’ life circle usually does not exceed a few months. This is why most overwintered butterflies do not go farther than Texas and Oklahoma while coming back during the Spring Migration. The youngest and newly borns though, return to the northern locations in the United States and Canada, from where another generation will depart when the winter comes again.

I leave you with some pictures of this dreamy and incredible journey, and I come back very soon with more posts, I promise. 🙂

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The beautiful view from the top
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Some closeups of the butterflies clusters 🙂

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Picking up a small one too cold to fly.

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They almost look like fall leaves, don’t you think?

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Blue sky and orange wings

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And just because I look funny, a little pic of me! 🙂

 


 

Mexico – Canada : une histoire de papillons.

Au cours de mes six mois au Mexique, il me tenait à coeur de partir quelque temps de Oaxaca pour approfondir ma connaissance de ce pays que j’aime tant. Une visite en particulier figurait en bonne place sur ma liste : celle de la Réserve de biosphère du papillon monarque (Reserva de la Biosfera Mariposa Monarca), une aire protégée située principalement dans l’État du Michoacán. 🙂

Ce sujet me tient également à coeur dans la mesure où j’ai aujourd’hui quitté le Mexique et gagné le Canada, à la manière de ces papillons dont je vais maintenant vous parler.

Le monarche est un papillon très connu en Amérique du Nord. Il est particulièrement reconnaissable à ses couleurs vives, orange et noire parsemé de  blanc. À l’approche de l’hiver, au début du mois d’octobre, des centaines de millions de monarches quittent le Canada et les États-Unis pour gagner leur zone d’hivernage : les hautes terres de l’ouest du Mexique, à plus de 4000 kilomètres au sud de leur zone d’origine.  À cette époque de l’année, Mexico célèbre alors son fameux Dia de los Muertos (Jour des Morts), une fête religieuse et familiale qui honore les membres défunts de la famille, censés revenir le temps d’une journée parmi les vivants. Dans le Michoacán, la coïncidence de cette fête avec l’arrivée des monarches a donné naissance à une croyance qui fait de ces papillons les réincarnations des âmes des défunts. 

J’ai donc profité de mon passage dans la ville de Morelia (la capitale de l’Etat de Morelos), pour consacrer une journée entière à la visite d’El Rosario, le plus important sanctuaire de la réserve, ouvert au public de novembre à la fin mars. 

El Rosario se trouve dans une zone montagneuse à environ trois heures de Morelia, à quelques 3650 mètres d’attitude. Une fois pénétré dans la réserve, il faut encore grimper jusqu’au sommet du sanctuaire, une ballade qui s’effectue à cheval en une vingtaine de minutes. À El Rosario, ce sont près de 100 millions de monarches qui trouvent refuge chaque année dans une forêt de chênes et de conifères, au sommet desquels les papillons viennent s’agglutiner pour se réchauffer et survivre ainsi aux fraiches températures nocturnes de la région. Je découvrais donc, au dessus de ma tête, plusieurs milliers de monarches battant frénétiquement des ailes, regroupés en « grapes » à la manière de ruches vrombissantes d’abeilles. Sur le sol, plusieurs milliers d’autres, morts ou trop frigorifiés pour prendre leur envol. 

Et puis le ciel s’est soudainement découvert et les rayons du soleil se sont infiltrés au travers de la couverture végétale. Les papillons se sont alors mis à voleter tout autour de nous, et c’était presque comme être témoin d’une pluie lumineuse d’ailes orangées. 

Quelques semaines après mon passage, j’ai appris avec désolation que des conditions climatiques désastreuses, une pluie battante et même de la neige s’étaient abattues sur la région, tuant au passage plusieurs millions de monarches au sanctuaire d’El Rosario. Nous parlons ici de plusieurs millions de pertes, ce qui constitue un coup terrible pour cette espèce fragile et conforte les réclamations de ceux qui réclament plus de mesures de protection et surtout l’inscription du monarche sur la liste des « Espèces en danger ». 

A l’exception de ceux qui entreprennent la migration vers le sud, le cycle de vie des monarches est extrêmement court. Les papillons qui prennent leur envol pour remonter vers le nord au printemps ne vont généralement pas plus loin que le Texas et l’Oklahoma. Quatre générations se succèderont alors jusqu’à rejoindre le Canada et le nord des Etats Unis, d’où d’autres repartiront à nouveau à l’approche de l’hiver prochain. 

Voici quelques photos de ce très beau moment, et je vous dis à très bientôt, c’est promis, pour de nouveaux posts. 🙂


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